Le ministre Jean Rochon annonce les mesures à l'égard des infections invasives à streptocoque ß hémolytique du groupe A

Rapport préliminaire du comité aviseur.

Québec, le 18 avril 1995 - Lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a rendu publiques les principales conclusions du Comité aviseur et à la suite des recommandations que lui a soumises la sous-ministre adjointe, le docteur Christine Colin, le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Jean Rochon, a annoncé les mesures qu'il mettra en oeuvre à l'égard des infections invasives à streptocoque ß hémolytique du groupe A:

- Rendre obligatoire la déclaration par les médecins et les laboratoires des maladies invasives sévères à streptocoque ß hémolytique du groupe A avec ou sans choc toxique. Cette déclaration devrait être nominale et faite dans les 24 heures qui suivent le diagnostic présumé d'un cas.

- Réaliser une étude rétrospective permettant d'estimer l'incidence des cas au cours des cinq (5) dernières années, grâce à la collaboration des autorités de santé publique et des médecins microbiologistes et infectiologues.

- Conduire certaines recherches afin de mieux préciser notamment, les facteurs de risque, le risque de survenue de cas secondaires de maladies invasives sévères et l'impact des mesures de contrôle mises en place.

Le ministre a indiqué que le processus pour faire de l'infection invasive sévère à streptocoque ß hémolytique du groupe A une maladie à déclaration obligatoire est donc lancé et à cet effet, le Conseil des ministres sera prochainement saisi de cette recommandation. Dans le même ordre d'idées, monsieur Rochon a souligné que des ressources seront dégagées afin de conduire les recherches nécessaires pour compléter nos connaissances et assurer la surveillance et le contrôle de ces infections dans la population québécoise.

Le ministre rappelle que la survenue de cas entre octobre 1994 et janvier 1995 a en effet donné lieu à la mise sur pied d'un comité aviseur par le docteur Christine Colin, sous-ministre adjointe à la santé publique. Ce comité, composé d'experts dans les domaines des maladies infectieuses et de la santé publique, avait pour mandat d'évaluer la situation actuelle et proposer les meilleurs moyens d'assurer la surveillance et le contrôle de ces infections.

Monsieur Rochon a aussi souligné que des mesures avaient déjà été mises en place, dont un système d'alerte volontaire, instauré dès le mois de mars et ce, grâce à la collaboration des médecins microbiologistes et infectiologues, des laboratoires et des autorités de santé publique au niveau régional. Ce système nous permet déjà de constater que les infections invasives sévères ne semblent pas plus fréquentes que celles observées à date en Ontario et moins fréquentes qu'aux États-Unis globalement.

Au cours des dernières semaines un premier guide intérimaire concernant l'administration d'antibiotiques pour la prévention des cas secondaires parmi les contacts étroits des cas a été proposé. Un guide de diagnostic et de traitement sera aussi disponible pour les médecins cliniciens et sera distribué par l'entremise des associations médicales.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux désire en terminant rassurer à nouveau la population à l'effet que le streptocoque A n'est pas un phénomène nouveau et que les infections invasives sévères restent des cas relativement rares; la transmission accompagnée d'une maladie invasive sévère parmi les contacts d'un premier cas est encore plus rare.

SOURCE :
Michel Martin
Attaché de presse
Cabinet du Ministre
(418) 643-3160


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