Désignation des Centres hospitaliers universitaires (CHU) affiliés à l'Université Laval et à l'Université de Montréal

Pour jean Rochon, l'effort doit être mis sur la rationalisation des ressources et sur la collaboration entre les établissements et avec l'université.

Québec, le 2 février 1995 - La désignation des Centres hospitaliers universitaires est la résultante d'une longue réflexion, qui dure depuis plus de cinq ans, sur l'enseignement et la recherche en milieu hospitalier. Cette réflexion a débuté et s'est conclue dans une réalité sociale et un contexte économique qui accentuent l'urgence de faire des choix, de rationaliser les services et de contrôler la croissance des coûts du système de santé.

Tel est le constat posé par le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Jean Rochon, lors de la conférence de presse, au cours de laquelle il a procédé àla désignation des Centres hospitaliers universitaires (CHU) affiliés à l'Université Laval et à l'Université de Montréal.

Comme l'a rappelé à juste titre le docteur Rochon, la médecine académique nord-américaine, à l'instar des pays industrialisés, traverse actuellement une période de changements importants. L'évolution dans tous les pays indique que le développement futur de l'enseignement, de la recherche et de la technologie nécessitera, surtout dans les surspécialités, le maintien de masses critiques d'effectifs spécialisés et d'équipements de haute technologie.

En même temps, il est reconnu que la formation en médecine familiale, dans les spécialités de base et dans d'autres disciplines des sciences de la santé, doit se faire en partie en dehors des centres hospitaliers universitaires, voire même en région. L'effort doit donc être mis sur la rationalisation des ressources et sur la collaboration entre les établissements.

Déjà, en 1988, alors qu'il présidait la Commission d'enquête sur les services de santé et les services sociaux, le docteur Jean Rochon soulignait dans son rapport la nécessité de fournir des orientations précises en vue de rationaliser le développement des Centres hospitaliers universitaires et proposait d'élaborer des critères de reconnaissance des CHU et des instituts. À cet effet, le rapport notait:

<<Pour constituer de véritables Centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers et instituts concernés doivent respecter quatre critères: être engagés activement dans la recherche universitaire, au point où celle-ci constitue une mission du centre hospitalier ou de l'institut, et loger au moins un centre de recherche universitaire; être engagés dans l'enseignement et la formation de chercheurs et d'étudiants de niveau universitaire dans les disciplines médicales et paramédicales; être très engagés dans une gamme variée de soins du type tertiaire afin de fournir à la recherche et à l'enseignement universitaire un lieu propice au développement des spécialités et des surspécialités, notamment en médecine; enfin, être le lieu privilégié du développement et de l'évaluation des technologies lourdes et légères.>> (p. 526)

En continuité avec ces réflexions, le ministre Jean Rochon rappelle que la Loi sur les services de santé et les services sociaux (L.R.Q., 4.-2,) a concrétisé la volonté du gouvernement de continuer dans cette direction, particulièrement dans le domaine des Centres hospitaliers universitaires où les intentions sont claires d'en réduire le nombre. La Loi a aussi donné les assises juridiques à la mission des CHU, instituts universitaires et centres affiliés universitaires de même qu'un certain nombre de règles s'appliquant aux établissements exploitant des centres ainsi désignés.

Bien qu'ayant cheminés parallèlement, les dossiers de l'implantation de réseau d'enseignement universitaire dans le secteur de la santé et de la réorganisation des services de santé confrontée au défi de l'excellence doivent maintenant se rejoindre et progresser dans une perspective plus large d'évolution et de rationalisation des soins de santé et des services d'enseignement et de recherche.

<<Notre système étant confronté au défi de l'excellence, c'est dans cette optique que la problématique et les enjeux relatifs à la mission et à la désignation des CHU, instituts et centres affiliés ont pris toute leur importance>>, d'ajouter Jean Rochon.

Au dire du Ministre, les problèmes de financement de l'enseignement, de la recherche et des soins, la limitation du nombre d'étudiants, le contingentement des résidents et les coûts associés au développement de services surspécialisés, pour ne mentionner que ces facteurs, appellent des liens encore plus étroits entre les hôpitaux d'enseignement et les universités. Ces liens étroits sont essentiels pour assurer une meilleure planification de la répartition des programmes d'enseignement et de recherche et de la répartition des ressources professorales.

Comme l'indique en terminant le Ministre, <<l'approche à retenir doit solliciter la participation de toutes les composantes de chaque réseau universitaire. La consolidation des programmes et des services tertiaires associée à un partage des responsabilités et à l'utilisation maximale des expertises de chacun, permettront une amélioration de la qualité à la fois clinique et académique. Même si ce processus est difficile, il n'en demeure pas moins essentiel>>.

Source:
Michel Martin
Attaché de presse
Cabinet du Ministre
(418) 643-3160


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