Québec tient parole

Monsieur Jean Garon procède au lancement officiel des États généraux sur l'éducation en présence du Premier ministre, Monsieur Jacques Parizeau

Québec, le dimanche 9 avril 1995 - Le ministre de l'Éducation du Québec, monsieur Jean Garon, a procédé aujourd'hui, en présence du premier ministre du Québec, monsieur Jacques Parizeau, au lancement officiel des États généraux sur l'éducation.

<<Cet exercice d'expression des besoins et des attentes de la population du Québec en matière d'éducation sera, d'ici juin 1996, l'occasion de faire le point entre nous en vue d'établir un certain nombre de consensus sociaux sur ce qu'on doit faire ensemble pour répondre aux besoins d'éducation et de formation d'aujourd'hui et de demain>>, a indiqué monsieur Garon devant plusieurs centaines de personnes, parents, étudiants, enseignants et dirigeants d'organismes liés au monde de l'éducation réunis pour la circonstance.

Monsieur Garon a rappelé l'engagement du Parti québécois de même que le mandat très clair en ce sens que lui a donné le premier ministre à l'occasion du discours inaugural de tenir le plus rapidement possible des États généraux sur l'éducation afin de permettre enfin, après des années de discussions à la pièce, le débat global sur ce domaine d'activité si important pour notre avenir auquel énormément de citoyens et citoyennes aspirent.

Le mandat des États généraux sur l'éducation

Les États généraux sur l'éducation seront :

- l'expression des besoins et des attentes de la population en matière d'éducation, tout en constituant également une grande opération d'écoute de ces besoins et de ces attentes, de même que des contributions de chacun nécessaires à leur satisfaction;

- un forum de réflexion collective et de discussion sur les lectures de la réalité et de l'avenir;

- un lieu de définition des objectifs à privilégier pour l'école (entendue dans son sens le plus large) d'aujourd'hui et de demain;

- enfin, un lieu d'émergence de consensus sociaux les plus larges possibles en vue de l'action.

<<Parce que nous avons voulu, comme plusieurs le souhaitaient, que ce débat ne se fasse pas à la sauvette, que tous aient le temps de se préparer et de s'exprimer sereinement, les États généraux s'étendront sur une période d'environ quinze mois, soit d'ici juin 1996>>, a indiqué monsieur Garon.

La Commission des États généraux

Monsieur Garon a également annoncé aujourd'hui la création de la Commission des États généraux sur l'éducation de même que sa composition. Elle aura pour mandat de rédiger un document de base sur l'état de la situation à soumettre à la population et de présider les assises régionales et nationales des États généraux sur l'éducation.

Elle sera composée de quinze membres, mais trois dirigeants d'entreprise qui en feront partie occuperont leur siège en alternance selon leur disponibilité. La Commission sera dirigée par deux coprésidents, madame Lucie Demers, mère de famille et enseignante en enfance inadaptée et monsieur Robert Bisaillon, père de famille, enseignant et président du Conseil supérieur de l'éducation. Un des membres de la Commission agira à titre de secrétaire; il s'agit de monsieur Majella Saint-Pierre, président du Conseil de la coopération du Québec.

Un service de coordination a été créé afin de soutenir la Commission dans ses travaux et de canaliser vers elle les ressources, documents, études et renseignements dont elle aura besoin. Ce service sera dirigé par monsieur Jean-Pierre Gagnon, cadre du gouvernement du Québec.

La Commission aura son siège social à Québec, à l'édifice Marie-Guyart, aile René-Lévesque, et elle peut déjà être rejointe au numéro (418) 643-8000.

Un déroulement en trois étapes

Le déroulement des États généraux sur l'éducation comportera trois étapes.

La première prendra place au printemps, à l'été et à l'automne 1995 et elle permettra à la Commission de préparer un document établissant un état de la situation en éducation, particulièrement un état des besoins et des enjeux auxquels les individus, les familles et la société sont actuellement confrontés. <<Ce document, dans lequel les gens pourront aisément se retrouver, devra être clair, simple et accessible>>, a indiqué monsieur Garon.

Le mode d'élaboration de ce document sera ouvert et de caractère public. La Commission des États généraux remplira cette partie de son mandat en procédant à des activités de consultation et d'échanges avec divers groupes, organismes et personnes sur l'ensemble du territoire.

<<Tout au long de sa démarche, elle pourra aussi bénéficier des résultats des initiatives diverses qui seront prises, telles que colloques, conférences, symposiums, afin de favoriser la formation de consensus sur un certain nombre de thèmes particulièrement déterminants>>, a souligné monsieur Garon.

La deuxième étape sera la tenue des assises régionales des États généraux qui devront avoir lieu à l'hiver et au printemps 1996. <<L'objectif visé est de tenir, dans les régions du Québec, des forums de discussion et de concertation régionale à partir du document de base, qui précéderont la phase nationale des États généraux>>, a indiqué le ministre.

<<Nous croyons que cette consultation régionale constituera une occasion unique d'échanges afin d'encourager le développement d'une dynamique de concertation qui suscitera une plus grande collaboration école-entreprise plus axée sur le développement régional>>, a ajouté monsieur Garon.

Enfin la troisième étape sera celle de la tenue des États généraux nationaux. <<Nous voulons réaliser un événement national, essentiellement axé sur la formulation de consensus en vue de l'action>>, a déclaré monsieur Garon. Cette troisième et dernière étape se tiendra au printemps 1996.

Agir ensemble pour l'avenir des jeunes et l'avenir du Québec

<<Nous allons agir ensemble pour l'avenir des jeunes du Québec, mais aussi pour l'avenir du Québec tout entier parce que l'un ne va pas sans l'autre. Avoir confiance dans l'avenir, c'est d'abord avoir confiance dans notre jeunesse>>, a poursuivi le ministre.

<<Il faut nous assurer de poser les bonnes questions, de cerner les vrais besoins, de définir les objectifs opportuns et de faire émerger les convergences qui comptent pour l'action au-delà des intérêts corporatifs ou institutionnels des groupes particuliers. Ces intérêts sont légitimes, mais il y a des moments où il faut savoir, sinon les mettre de côté, du moins "abaisser les boucliers" afin de permettre un débat sur l'avenir dont tous font partie>>, a conclu monsieur Garon.

Source :
Simon Bégin
Responsable des communications
Cabinet du ministre de l'Éducation
(418) 644-0664


[retour a la page de bienvenue] [retour a la page ministeres et organismes] [retour à la page du ministère]